Les Abbys

chateau des Abbys

chateau des abbys à carlsbourg ancienne 2

Ancienne propriété des abbayes de Stavelot et de Saint-Hubert déjà mentionnée dans une charte en 1268. L’ancien château des Abbys est acheté en 1872 par les

Visitandines venues d’Allemagne, pour en faire un monastère. La chapelle est bénite en 1885. La communauté transférée à Carlsbourg en 1958, l’ancien château devient la propriété de l’entrepreneur Monsieur Delbrassine, avant d’être
transformé en centre d’accueil pour enfants “Les Glaïeuls”, en 1984. Des origines de l’ancien manoir subsistent encore une tour-porche de 1777, une puissante tour carrée ardoisée à trois niveaux et une haute tour circulaire en grès. Ferme avec colombier rarissime.

Ce domaine, aux arbres séculaires et jolie pièce d’eau était, à l’époque du poète, propriété du comte de Gourcy-Serinchamps. Il y recevait les notables de la région pour de mémorables parties de chasse. Nicolas Auguste Verlaine, capitaine de l’armée française et père du poète faisait souvent partie des invités. Déjà petit garçon, Paul accompagnait son père. « Mon père était un bon fusil, la région très giboyeuse et de fréquentes parties de chasse, voire des traques aux loups, alors nombreux, s’organisaient. J’avais l’habitude, déjà grandelet, d’assister, comme convive officieux, au dîner de ces messieurs parmi lesquels se trouvaient des personnages considérables de là-bas ».

 Le son du cor s’afflige vers les bois

Le son du cor s’afflige vers les bois
D’une douleur on veut croire orpheline
Qui vient mourir au bas de la colline
Parmi la bise errant en courts abois.

L’âme du loup pleure dans cette voix
Qui monte avec le soleil qui décline
D’une agonie on veut croire câline
Et qui ravit et qui navre à la fois.

Pour faire mieux cette plainte assoupie,
La neige tombe à longs traits de charpie
A travers le couchant sanguinolent,

Et l’air a l’air d’être un soupir d’automne,
Tant il fait doux par ce soir monotone
Où se dorlote un paysage lent.

Extrait de Sagesse.