Sculpture de Jean-Paul Couvert: l’artiste est né à Corbion en 1958. Il est peintre, sculpteur et marchand de tabac. Jean-Paul Couvert est un enfant de la Semois. Il représente ici une hache géante en schiste ardoisier, pour symboliser la forêt chère à Verlaine. En doré, des feuilles de frêne scintillent. Le frêne était le bois sélectionné autrefois, pour fabriquer les manches d’outils. La lettre H évoque l’humanité. Au pied, les célèbres vers de Verlaine: « Au pays de mon père… » (Amour 1888)La hache est l’objet premier de l’homme. C’est le rapport de l’homme à la technique et au monde.La hache permet de se défendre mais aussi de construire.
Paliseul à l’époque de Verlaine. (d’après Jean Istace in T.H.O n°39, p.16 et svtes)
A cette époque, Paliseul, bourg chef-lieu de canton appartenant à l’arrondissement de Neufchâteau, compte environ 1100 habitants; la majorité de ceux-ci, comme dans tous les villages ardennais, tournés vers l’agriculture et l’exploitation forestière. Mais on retrouve également dans la bourgade les différents artisans et corps de métier traditionnels répondant aux nécessaires besoins de la population locale: charrons, bourreliers, charpentiers, menuisiers, maçons, vitriers, couvreurs, forgerons, maréchaux-ferrants, tanneurs, cordonniers, sabotiers, peintres en bâtiment, tisserands…ainsi que bouquiniers, voituriers, bouchers, horlogers, aubergistes et cabaretiers…..
C’est l’extase langoureuse
C’est l’extase langoureuse,
C’est la fatigue amoureuse,
C’est tous les frissons des bois
Parmi l’étreinte des brises,
C’est, vers les ramures grises,
Le choeur des petites voix.
O le frêle et frais murmure!
Cela gazouille et susurre,
Cela ressemble au cri doux
Que l’herbe agitée expire…
Tu dirais, sous l’eau qui vire,
Le roulis sourd des cailloux.
Cette âme qui se lamente
En cette plainte dormante
C’est la nôtre, n’est-ce pas?
La mienne, dis, et la tienne,
Dont s’exhale l’humble antienne
Par ce tiède soir, tout bas?
Extrait de Romances sans paroles.


