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L’éducation permanente dans la crise sanitaire : quelle évaluation de sa relation au « numérique » ?

En mai et juin 2021, une série de rencontres et d’ateliers ont été organisés par la FESEFA en partenariat avec les CEMÉA et certains membres du collectif PUNCH – PointCulture, le Gsara, le Centre Librex et le CESEP. L’objectif de ces rencontres, par ailleurs virtuelles, était de réfléchir aux enseignements d’un an d’éducation permanente contrainte par la crise sanitaire à se réaliser en distanciel.

Les matériaux de ces moments réflexifs ont été retranscrits et la FESEFA a sollicité Jean Blairon pour en faire la « synthèse », vue de l’extérieur puisqu’il s’était astreint à ne pas participer aux travaux. Il a procédé par grappes de sens à mettre en relation.

Un premier chapitre sur le processus lui-même et ses paradoxes permet un premier cadrage qui identifie trois questions centrales.

  • Quelles actions l’éducation permanente peut ou doit-elle mener dans le domaine du numérique ?
  • Quelle action recourant au numérique peut-elle être menée en éducation permanente ?
  • Que révèle le recours contraint au numérique à propos des problèmes que rencontrait le secteur de l’éducation permanente avant même la crise sanitaire ?

Les chapitres suivants s’emploient à tenter de répondre à ces trois questions par boucles successives, en approfondissant leurs composantes à travers les propos des participants et en les exposant au prisme suivant : quelles vigilances déployer, sachant qu’on ne peut jamais, en éducation permanente, séparer une réflexion sur les moyens (l’outil par exemple) et les finalités de l’action (et inversement).

Pour la première question, elle sera référée aux pratiques d’éducation permanente à articuler aux enjeux du monde du travail en général.
Pour la seconde, elle ne peut être envisagée qu’en se gardant du biais véhiculé par l’idéologie dominante qu’il s’agit d’un progrès, occultant par là le caractère obligé du recours au numérique vu la crise sanitaire.
Quant à la troisième, c’est en se référant aux fondamentaux de l’éducation permanente et à ses visées de démocratie culturelle qu’il faut en envisager la réponse.